ChatGPT face au baccalauréat 2025 : Peut-il vraiment décrocher une mention ?

ChatGPT face au baccalauréat 2025 : Peut-il vraiment décrocher une mention ?

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Depuis son apparition dans le paysage éducatif, ChatGPT, le célèbre chatbot d’OpenAI, suscite autant de fascination que de préoccupations. Mais que vaut réellement cette intelligence artificielle générative lorsqu’elle est confrontée aux exigences du baccalauréat, ce diplôme emblématique de l’enseignement français ?

Pour le savoir, quatre enseignants issus de différentes disciplines – philosophie, mathématiques, SES et HGGSP – ont accepté de se prêter à une expérience inédite : corriger les copies du bac générées par ChatGPT. Verdict ? Une mention assez bien. Un résultat qui illustre les progrès impressionnants réalisés en seulement deux ans.


De médiocre à prometteur : l’évolution rapide de ChatGPT

Le bilan de 2023 : des résultats jugés « décevants »

Lorsque ChatGPT avait été évalué en 2023 sur des sujets similaires, les enseignants avaient été unanimes : les performances étaient loin d’être convaincantes. Qualifiés de « décevants, voire mauvais », les résultats reflétaient un modèle encore limité dans la compréhension fine des notions scolaires et dans l’argumentation structurée, notamment en philosophie.

Le tournant de 2025 : des copies « bluffantes »

Deux ans plus tard, le constat est bien différent. ChatGPT a démontré une capacité accrue à raisonner, synthétiser des connaissances, construire des dissertations et résoudre des problèmes mathématiques. Si l’IA ne brille pas toujours par son originalité, elle propose des réponses claires, cohérentes, et souvent très proches de ce qui est attendu dans une copie de bac classique.

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L’épreuve du bac : comment ChatGPT s’en sort par matière

Philosophie : une copie structurée mais sans génie

Sur une dissertation de philosophie, ChatGPT a su proposer un raisonnement logique, articulé autour de références classiques. Les correcteurs ont noté la pertinence de l’analyse, mais ont déploré une absence de réflexion personnelle, ce qui pénalise la note finale. Résultat : une copie correcte, mais qui manque de profondeur humaine.

Mathématiques : une rigueur encore perfectible

En mathématiques, l’IA a montré des capacités indéniables de résolution, notamment sur des exercices classiques. Cependant, des erreurs de raisonnement ou de compréhension de consignes persistent. Le raisonnement manque parfois de clarté et ne suit pas toujours les attendus pédagogiques. Note : juste au-dessus de la moyenne.

SES et HGGSP : une culture générale bien assimilée

Sur les sujets de sciences économiques et sociales et de histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques, ChatGPT a surpris par la qualité de ses synthèses. Les copies démontrent une bonne maîtrise des notions, des données chiffrées et des références historiques. L’IA propose des analyses pertinentes, même si elle a encore du mal à hiérarchiser les arguments ou à adopter un point de vue critique.


ChatGPT, outil de triche ou d’apprentissage ?

Un assistant scolaire qui inquiète les enseignants

Avec sa capacité à générer des dissertations, traduire des textes ou résumer des chapitres entiers, ChatGPT devient une ressource tentante pour les lycéens, parfois utilisée comme antisèche numérique. Les professeurs alertent sur une banalisation de la triche, notamment lors des devoirs maison. Des expressions toutes faites, un style neutre et une structure trop parfaite trahissent souvent l’usage de l’IA.

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Une opportunité pédagogique à encadrer

Mais tout n’est pas noir. Certains enseignants y voient aussi un formidable outil pédagogique. Utilisé intelligemment, ChatGPT peut aider les élèves à mieux comprendre une notion, reformuler une consigne, ou corriger une erreur. Il s’agit donc d’encadrer son usage plutôt que de le bannir, en développant l’esprit critique des élèves face aux réponses automatiques.


ChatGPT au bac : quelles limites pour l’intelligence artificielle ?

Malgré les progrès fulgurants de l’IA générative, ChatGPT reste encore imparfait pour passer haut la main un examen comme le bac. Il lui manque :

  • La capacité à nuancer un propos
  • Une véritable créativité intellectuelle
  • L’aptitude à proposer un point de vue personnel
  • La prise en compte du contexte d’une consigne ou d’une culture locale

Ces éléments font toute la richesse d’une copie humaine. Pour l’instant, l’humain garde une longueur d’avance, même si l’écart se réduit rapidement.


Conclusion : ChatGPT, bientôt admissible au bac ?

Le test grandeur nature mené par ces enseignants démontre que l’intelligence artificielle est désormais capable de réussir le bac avec mention, mais sans exceller. Si elle impressionne par sa rigueur, sa clarté et sa rapidité, elle reste encore en retrait sur l’analyse fine, la créativité et la subjectivité.

Le défi des prochaines années sera de trouver un équilibre entre usage raisonné de l’IA et développement des compétences humaines. En attendant, une chose est sûre : ChatGPT est déjà un élève très prometteur… mais encore perfectible.

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