Femmes et intelligence artificielle : pourquoi l’IA générative menace davantage leurs emplois ?

L’intelligence artificielle générative transforme à grande vitesse le monde du travail. Si cette technologie promet de nombreux avantages en matière d’efficacité et de productivité, elle n’épargne pas les inégalités existantes, notamment en ce qui concerne l’emploi des femmes. Selon un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT), les femmes seraient particulièrement exposées aux risques d’automatisation liés à l’IA, notamment dans les pays à hauts revenus.
⚠️ L’automatisation par l’IA générative : un risque global mais inégal
🌐 L’impact mondial de l’IA sur les emplois
À l’échelle mondiale, près de 25 % des emplois sont considérés comme exposés à une automatisation partielle ou complète en raison des avancées de l’intelligence artificielle générative. Ce chiffre monte à 34 % dans les pays développés, où les secteurs les plus touchés sont souvent ceux du tertiaire.
📊 L’automatisation ne signifie pas nécessairement la suppression de postes, mais plutôt une transformation radicale des tâches qui les composent.
🏗️ Des disparités selon les infrastructures technologiques
Les écarts entre les pays sont marqués par des facteurs tels que le niveau de développement technologique, l’accès aux infrastructures numériques, et le poids des services dans l’économie. Ces éléments expliquent pourquoi les pays riches sont plus vulnérables à l’impact immédiat de l’IA générative sur le marché du travail.
👩💼 Pourquoi les femmes sont-elles plus vulnérables à l’automatisation ?
📋 Des emplois administratifs fortement exposés
Les métiers les plus menacés par l’IA sont souvent ceux occupés majoritairement par des femmes : secrétariat, assistanat administratif, rédaction de documents, gestion de bases de données, etc. Dans ces secteurs, l’IA générative peut automatiser de nombreuses tâches : rédaction de courriers, synthèse de documents, réponse à des emails, gestion de planning…
💬 Selon l’OIT, près de 10 % des emplois féminins sont directement exposés à l’automatisation contre seulement 3,5 % pour les hommes.
🧠 Une menace invisible : les biais sexistes de la technologie
L’IA ne discrimine pas de manière consciente, mais elle reproduit les biais structurels existants. Les algorithmes sont souvent formés à partir de données historiques, qui reflètent les inégalités de genre déjà présentes sur le marché du travail. Résultat : les femmes se retrouvent indirectement désavantagées.
🎓 L’accès limité à la formation en IA : un obstacle majeur pour les femmes
🚹 Des stéréotypes persistants dans la tech
Une autre problématique majeure soulignée par les experts concerne l’accès aux formations en intelligence artificielle. Les employeurs proposent plus fréquemment ces opportunités aux hommes, en partant du postulat qu’ils seraient plus intéressés par la technologie.
🧑🏫 Isabelle Collet, chercheuse en sciences de l’éducation, rappelle que seulement 20 % des professionnels de la tech sont des femmes, un chiffre en déclin depuis les années 1990.
📉 Des conséquences sur l’employabilité
Ce déséquilibre d’accès à la formation entraîne une double peine pour les femmes : elles occupent déjà des postes exposés à l’automatisation et disposent de moins de chances de se reconvertir ou d’évoluer vers des métiers en lien avec l’IA. Le manque de diversité dans la tech compromet aussi la création d’outils inclusifs et représentatifs.
🏥 Quels métiers féminins peuvent bénéficier de l’IA ?
💞 L’IA au service du care et de l’éducation
Tous les emplois traditionnellement féminins ne sont pas menacés. Certains peuvent au contraire être enrichis par l’intelligence artificielle. C’est notamment le cas des métiers du soin (nursing, accompagnement, services à la personne) ou de l’enseignement. L’IA peut y jouer un rôle d’assistance à la décision, d’analyse de données éducatives ou d’innovation pédagogique.
🚫 Le danger de l’illusion de substitution
Cependant, croire que l’IA peut remplacer l’humain dans ces domaines est une erreur. Comme le souligne Isabelle Collet, vouloir économiser sur les salaires et la formation au nom de l’IA est une stratégie à court terme, qui risque d’aggraver les inégalités et de nuire à la qualité des services publics.
📢 Quelles solutions pour limiter les inégalités de genre face à l’IA ?
✅ Adopter des politiques inclusives et anticipatrices
L’OIT recommande la mise en place de politiques proactives pour intégrer l’intelligence artificielle sans aggraver les inégalités existantes. Cela passe par :
- La formation continue accessible à tous, notamment pour les femmes.
- La promotion de la diversité dans les filières technologiques.
- L’accompagnement des secteurs exposés avec des programmes de reconversion professionnelle.
- Une gouvernance éthique de l’IA, impliquant syndicats, employeurs et décideurs publics.
🤝 Une transition juste et équitable
L’intégration de l’IA dans le monde professionnel ne doit pas être subie mais encadrée. Elle représente une opportunité de transformer le travail de manière inclusive, intelligente et équitable, à condition d’agir dès maintenant pour éviter un fossé numérique et social encore plus profond entre les genres.
🧭 Conclusion : L’IA est un outil, pas une fatalité
L’intelligence artificielle générative est une technologie puissante, mais elle doit être pensée comme un levier d’amélioration du travail, et non comme un outil de réduction des coûts au détriment des plus vulnérables. Pour les femmes, la transition vers un monde du travail transformé par l’IA ne doit pas se faire sans voix, sans choix, ni sans protection.
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